EPAULE EN DEDANS MINUTE

J'ai précédemment critiqué l'exercice des figures par l'exercice des figures. Il faut décomposer les mouvements, et plus on décompose, plus on installe les figures correctement, et à long terme.
Dans ce cadre, le cheval découvre simplement car peu à peu, comme dans un feuilleton, ce qu'on attend de lui. A chaque début de séance de travail, on peut même imaginer qu'il est curieux de savoir ce qu'on attend de lui, donc intéressé et disponible !

De plus, la répétition bête et acharnée des figures peut prendre un temps fou, largement supérieur au programme d'exercices décomposés, et instaurer de vilains défauts qui mèneront à la confrontation - encore une fois. 

Exemple avec le maître des exercices, l'Epaule en Dedans:
Si on décompose le travail de l'épaule en dedans en ces quelques étapes, cela peut être une affaire de quelques séances:
- cession à la nuque par le travail des rênes isolées
- placement du port de tête par les rênes simultanées
- déplacement des hanches par le travail à pied (si on emmène le cheval face au mur, on obtient déjà une ébauche d'épaule en travail à pied...) 
- étape intermédiaire: assouplissement du dos par les voltes et serpentines - à intégrer à chaque séance
- sensibilisation cession à la jambe

Pour appuyer la nécessité de la décomposition: comment ferait-on pour faire sauter 1m70 à un jeune cheval ? s'agirait-il de le précipiter chaque jour 20 fois sur cet obstacle ?
Non biensûr, vous me dites déjà, "il suffit de commencer avec 20 centimètres." Donc vous admettez que vous décomposeriez l'exercice, donc le mouvement.

Comme il plairait à John Lyons, plus on décompose, plus on progresse vite, et plus on est précis.
De plus, le cheval apprécie particulièrement qu'on décompose, car il est à NOTRE ECOUTE, mine de rien, et LUI AUSSI VEUT ETRE FIER DE PARVENIR, par étapes faciles...

C'est une condition sine qua non pour garder son impulsion naturelle, il doit se sentir bien.